1983 ✙ FREDDY FAZBEAR'S PIZZERIA

Entrée du 24 octobre 1983, 9h27 - Retranscription écrite

Allô ? Allô ! Allô !

Ah, bon sang, ça fonctionne enfin ! Foutu engin. Ici William Afton, nouveau co-gérant de la Freddy Fazbear’s Pizzeria. L’ouverture de notre nouveau restaurant est prévu demain à onze heures, après plus de vingt mois de négociations avec M. Fazbear. Le bougre partait à la retraite et son restaurant m’intéressait grandement. Il a fallu que j’accepte de nommer le restaurant à son nom pour qu’il accepte.

Les Animatroniques ont encore besoin de révision mais sont également prêts pour le spectacle de demain. Fredbear a été transféré ce matin. J’ai peur que le trajet l’aie un peu abîmé, sa mâchoire a tendance à se désynchroniser de temps à autre. Aucun problème n’est à signaler pour Spring Bonnie. La nouvelle génération n’est pas encore tout à fait achevée, mais ils sont déjà eux aussi exposés sur leurs scènes respectives. C’est bon pour le marketing. Par manque de place, j’ai placé Foxy dans la salle des fêtes. Je n’étais pas pour, mais Scott y tenait absolument. Il veut transformer la salle en antre des pirates dans les mois à venir.

Scott, c’est l’autre gérant. Il m’aide pour les travaux et la gestion du budget. Quand tout sera finalisé, il s’occupera de tout ce qui est management et recrutement. En attendant, Eliane s’occupe de ça. Ma charmante épouse a toujours eu le nez fin lorsqu’il s’agit d’argent. C’est aussi l’occasion pour les enfants de passer du bon temps. Ils me servent de clients testeurs.

Michael n’a pas l’air franchement emballé par l’idée. Je ne sais pas ce que j’attendais d’un adolescent en pleine crise d’autorité. Elizabeth est bonne cliente, quant à elle. Elle l’a toujours été. Georges… Eh bien Georges ne fait rien de particulier, comme d’habitude. Il se contente d’observer les robots de ses grands yeux effrayés et ne dit rien. J’aimerais tellement qu’il me parle comme avant. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Peut-être a t-il besoin de son jardin secret ? J’espère que sa fête d’anniversaire lui redonnera le sourire.

Quoiqu’il en soit, demain est une grande journée ! Haut-les-coeurs.

Entrée du 25 octobre 1983, 23h47 - Retranscription écrite

Cette première journée d’ouverture a rencontré un grand succès ! Scott est aussi lessivé que moi, je sens que le service de demain sera difficile. Sans grande surprise, les médias se sont ramenés en fin de soirée, avec leurs histoires de robots hantés et de meurtres d’enfants. J’étais très mal à l’aise. L’un d’eux m’a ouvertement accusé d’avoir fermé le Diner pour ne pas rendre de compte à la police ! J’ai préféré les ignorer copieusement. Qu’ils jasent donc, la publicité gratuite est toujours appréciable.

Ce soir, nous avons également pu tester nos deux prototypes de costumes : Golden Freddy et Golden Bonnie. Ils ressemblent à Fredbear et Springbonnie, mais peuvent contenir un homme à l’intérieur, grâce à un système ingénieux de ressorts et de barres de fer. Ils sont assez lourds et très fragiles, mais ils ont fait le travail. Seul Georges a manqué de provoquer une panique générale. Quand il a vu Scott, caché dans l’ours, il s’est mis à hurler que le robot allait le tuer. On a dû se mettre à deux dessus pour le tirer dans les coulisses. Il s’est mis à pleurer. Je ne comprends plus ce gamin. J’espère que Michael n’a pas recommencé ses conneries. Il n’a rien trouvé de mieux que de voler les masques des Animatroniques de l’atelier pour lui faire peur.

Heureusement qu’Elizabeth était là pour lui tenir compagnie. Je ne sais pas ce que je deviendrais sans elle.

J’ai aussi reçu un message pour m’avertir de l’arrivée d’un colis demain. Je n’ai rien commandé et, plus étonnant, il est au nom d’Henry. Je ne suis pas franchement rassuré. Je ne veux pas qu’il traîne dans le restaurant à proximité de mes enfants. Si la justice est assez naïve pour penser que la gamine disparue s’est fait kidnapper par un pédophile, moi, je sais ce qu’il a fait et je ne l’oublie pas.

Entrée du 26 Octobre 1983, 10h54 - Retranscription écrite

Merde ! C’est pas vrai. Je… D’accord, calme-toi, William. Calme.

Le… Le colis. Je sais pas si Scott a vu que quelque chose n’allait pas, mais il a eu la gentillesse de ne rien dire. Ce matin, la boîte de la Marionnette était devant la porte, avec cette poupée du diable à l’intérieur. Je ne sais pas quoi en faire. Scott se voit déjà la placer à l’entrée, pour saluer les enfants. Mais il est totalement inconscient ! Si… Si elle fait la même chose que la dernière fois… Je le supporterais pas. Quand je la vois, juste en face du bureau… Elle me fout les jetons ! J’ai l’impression qu’elle me regarde.

J’ai beau tenté de me dire que ce n’est qu’une poupée, qu’elle ne peut rien me faire, je n’y arrive pas. Si je réussis à la casser, je pourrais la détruire à l’atelier. Je… Je pourrais payer Michael pour qu’il l’explose à la batte de baseball avec ses copains cette nuit. Ou… Non… C’est débile. Si elle se réveille…

C’est dingue. Lorsque tout se passe bien dans ma vie, il faut que quelqu’un vienne tout gâcher.

Demain est un autre jour.

Entrée du 28 octobre, 22h21 - Retranscription écrite

Je n’arrive pas à le croire. C’est encore pire qu’avant.

Hier, Henry s’est ramené comme une fleur. Il a insisté pour me parler en privé. Je lui ai clairement fait comprendre qu’il n’était pas le bienvenue, mais il m’a tiré de force. Là, il a sorti un dossier. Il a commencé à me raconter qu’il faisait des recherches sur l’esprit et la réincarnation, et que je ne devais pas lui en vouloir pour le cadavre du Diner, que c’était dans le plan. Je crois qu’il a perdu la tête. Même si ses résultats sont troublants, je… je n’arrive pas à y croire. Cette histoire de robots hantés… Si ça se trouve, c’est lui qui l’a monté de toutes pièces, pour me faire assez peur pour que je me taise.

D’ailleurs, comme par hasard, après son départ, la Marionnette est revenue à la vie. Mais… Cette fois-ci, elle volait. Elle n’est pas restée debout devant la caméra, elle a fouillé tout le restaurant. Elle est même entré dans l’atelier. Elle a aussi fait quelque chose à Golden Freddy. C’est comme si… Le costume tremblait tout seul. Mais il n’y avait personne à l’intérieur, j’en suis sûr ! Je n’ai même plus peur… Je suis simplement inquiet. Tant qu’elle ne fait que traîner dans le restaurant, ce n’est pas dramatique. Mais si…. Si elle s’en prend à quelqu’un…

Je ne veux pas y penser. J’ai mis un cadenas sur la boîte. Un gros cadenas. Scott s’est moqué de moi, mais je préfère qu’il me prenne pour un paranoïaque plutôt qu’il n’apprenne la vérité.

Demain est un autre jour.

Entrée du 5 Novembre 1983, 9h02 - Retranscription écrite

Henry m’a dit que ça me ferait du bien d’en parler. Mais… Je ne sais pas si j’en ai le courage. Devant un psy, en tout cas. Je m’en veux tellement. Tout est de ma faute. [Bruit de pleurs] Putain. Comment ça a pu déraper à ce point ?

Fais chier.

Entrée du 9 Novembre 1983, 5h27 - Retranscription écrite

Je ne peux plus retenir ça pour moi. Ca me ronge tous les jours et… il est revenu aujourd’hui. Henry. Il m’a proposé de venir travailler dans sa nouvelle location, pour l’aider sur ses études. Je… Je crois que je vais accepter.

Il y a environ une semaine, Georges a fêté son anniversaire à la pizzeria. Pour l’occasion, j’ai décidé d’activer Freddy Fazbear, notre nouveau prototype d’Animatroniques. Mais, il a rencontré un problème technique et j’ai dû passer l’après-midi à réparer ses circuits. C’est là que… Oh mon dieu, si j’avais fait plus attention…

Georges n’a invité personne à sa fête. Ces derniers temps, sa phobie des robots a pris des proportions énormes et la simple vision d’un masque le faisait rentrer dans une espèce de transe, d’où seule Elisabeth arrivait à le sortir. Michael, lui, a invité quelques amis. Pendant que je ne regardais pas, ils ont… Ils ont… Putain. Ils n’ont rien trouvé de mieux que de jouer sur la phobie de Georges. Ce n’était qu’une blague, je le sais bien. Ils ont rentré la tête de Georges dans la gueule de Fredbear. Sa mâchoire a sauté et… Elle a écrasé son crâne.

Il… Il y avait du sang partout. Elizabeth s’est mise à hurler, Michael n’arrivait plus à bouger. Scott a essayé d’intervenir mais… Mais il ne bougeait plus. Il… Sa tête… Oh mon dieu… Je ne sais pas si j’arriverais à lui pardonner. Rose est partie, elle pense que c’est de ma faute. Et elle a raison. Si je n’avais pas construit ces machines, il ne serait pas dans cette situation. Michael est parti avec elle. Ca vaut mieux comme ça. Je suis incapable de le regarder dans les yeux.

Georges… Il a survécu, mais les médecins disent qu’il n’y a aucun espoir qu’il parle, marche ou même pense correctement après ça. J’ai… J’ai décidé de le débrancher. Cela vaut mieux. Il ne mérite pas de souffrir. Ce monde ne le mérite pas.

Je laisse cette pizzeria ouverte et nomme Scott Cawthon à sa tête. Qu’il se débrouille avec. Je ne veux plus y entrer.

Rapport du 11 Novembre 1983, 15h58 - Retranscription écrite

Il s’est passé quelque chose cette nuit. La Marionnette s’est relevée, comme tous les soirs. Mais cette fois-ci, elle s’est dirigée immédiatement dans la salle des employés, avec un paquet cadeau dans les mains. Je ne sais pas d’où il vient. Je ne sais pas ce qu’il contenait.

Elle s’est approchée de Golden Freddy et elle a ouvert la boîte. Le costume s’est relevé. Je ne sais comment, puisqu’il n’a pas d’exosquelette, tout comme la Marionnette. Ils ont discuté toute la nuit, jusqu’à ce que le soleil se lève. Je ne sais pas ce qu’ils se sont dit. C’était très étrange.

Et puis… J’ai pensé à ce qu’Henry m’a dit. Sur la réincarnation des âmes dans des enveloppes non-humaines. Et si… Georges était là dedans ? J’aimerais y croire. J’aimerais le serrer dans mes bras, lui dire que tout ira bien. Mais… Je ne sais pas comment ça fonctionne. Je dois en savoir plus.

C’est décidé. Dès demain, je quitte le Colorado pour rejoindre Henry à Washington. Même si ça ne me plaît pas, il a des informations qui pourraient être importantes. Elizabeth vient avec moi. La mort de Georges l’a affectée autant que moi et je sais qu’elle en veut à son frère. Je ne veux pas lui infliger une situation qui lui fera plus de mal que de bien. J’ai travaillé toute la journée sur un nouvel Animatronique, pour essayer de lui redonner le sourire.

Je l’ai appelée Circus Baby. On verra si elle plaît à Henry. Il est temps d’avancer. Il le faut.